Exposition "Du Douanier Rousseau à Séraphine. Les grands maîtres naïfs"

Le Douanier, Séraphine... et un inconnu

Publié par arman - mardi 14 janvier 2020, 17:52 | Voir les avis

moderne

Jusqu'au 23 février le Musée Maillol présente une exposition consacrée aux oeuvres des grands peintres naïfs, dont les plus beaux fleurons sont bien sûr du Douanier Rousseau, de Séraphine de Senlis mais aussi d'un artiste assez peu connu, Dominique Peyronnet.

Chez le Douanier Rousseau (ci-dessus Deux lions à l'affût dans la jungle) la luxuriance de la flore et de la végétation se montre toujours aussi impressionnante : chaque feuille exotique est représentée une à une et semble flotter et s'étendre comme des pavillons au vent tandis que les variations de la lumière y sont comme toujours délicatement apposés. Ces différentes plantes qui convergent à l'unisson au centre de la toile, formant un dense orchestre botanique, semblent complètement submerger la sauvagerie des deux lions. Leur regard hagard traduit néanmoins une intention mortifère.     

Séraphine 

L'autre célébrité de la Peinture qui ne pouvait manquer à une exposition sur le mouvement naïf, c'est bien sûr Séraphine de Senlis, cette simple femme de ménage de l'Oise qui se mit un jour à peindre de très brillantes composition florales le soir à la bougie. Les arbres et les fleurs de Séraphine clament au premier coup d'oeil qu'ils sont, non pas de simples éléments dans le décor, mais bien des êtres vivants, et même de vivantes personnalités comme le démontre la composition ci-dessous.

Les prunes bleu nuit et les grappes de fleurs grouillent et brillent simplement de leur couleur ; leur luminosité et leur vie semblent provenir de la même énergie qui permet la suspension des petites feuilles, gravitant autour de la composition florale telles des "anneaux" de Saturne. S'il ne s'agit pas des anneaux d'un saint ici, la plante semble elle bien touchée par la grâce.  

Un nouvel et grand artiste

De même que le Douanier Rousseau pour celui des grandes feuilles exotiques, Dominique Peyronnet suggère le volume des vagues par les variations de la lumière sur elles. Sur chaque marine, il va nous rappeller que la mer est au fond une entité immense et abstraite, dont les lignes qui se suivent d'une savante régularité semblent ne jamais s'aplatir.

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Sauf évidemment par beau temps, une météo qui pourra certainement achever de vous convaincre d'aller découvrir l'oeuvre de ce grand peintre naïf (exposition jusqu'au 23 février au Musée Maillol).  

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