Les expositions de la saison du Palais de Tokyo

Rois des Riens

Publié par arman - lundi 16 mai 2016, 18:30 | Voir les avis

contemporain

La visite du Palais de Tokyo et de sa saison "Arpenter l'intervalle" a permis de faire la connaissance du peintre contemporain français Jean-Michel Alberola, dont les toiles sont également exposées en ce moment à la Galerie Daniel Templon à Paris.

Jean-Michel Alberola est un artiste touche-à-tout : il s'essaie à l'art du néon pour passer des messages subliminaux, comme Bruce Nauman, au graphisme dans le style du maître Keith Haring, à la construction aussi de petites maquettes en bois.

Une vidéo de l'artiste offre une vision à écrans multiples sur un paysage de montagnes, peut-être l'Auvergne ou les Vosges, un coin de verdure haut perché sur lequel des apprentis jongleurs s'amusent à lancer des boules au ciel. A cette hauteur il s'ouvre complètement à eux.    

Mais en Jean-Michel Alberola il y a surtout un Peintre et sa série de toiles "Roi de rien" présentée dans une même salle ne fait que le mettre en évidence. Chaque tableau représente un même personnage masculin (Est-ce Alberola lui-même?) assis au milieu d'un espace composé de morceaux harmonieusement colorés, dans lequel il se fond et même s'efface. A la scène mi-abstraite mi-figurative assemblée comme un puzzle, s'ajoutent d'éparses éléments morphologiques totalement étrangers (un bras, parfois deux mains). S'amorce avec eux un récit jamais dévoilé, mystérieux, dans lequel le personnage se contente d'être simplement immergé. 

Le Roi de Rien XI - 2015 - Collection Particulière (Courtesy Galerie Daniel Templon)

Le Roi de Rien III - 2002 - Collection Particulière

Le Roi de Rien...

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Jean-Michel Alberola expose en ce moment également à la Galerie Daniel Templon tout près de Beaubourg. Dans un style au trait certes impeccable, et qui rappelle les anciennes bandes-dessinées, l'artiste provoque notre curiosité en racontant une histoire de rien, dont le commentaire illustré réussit à étayer l'indigence de la forme sur laquelle il s'appuie. Complètement invraisemblable, le récit est un prétexte détourné pour inventer un concept désopilant, le "Fantôme d'un dessin" à droite au trait à peine prononcé.

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Dans l'autre tableau, un brin moqueur, le commentaire "Figure" n'aurait-il pas dû être mis au pluriel ?

Les Quistrebert, qui exposent au Palais de Tokyo, font naître les couleurs à partir de matériaux brut en mouvement. Ils essaient de les faire chatoyer sur ce qui ressemble à des plateaux métalliques pivotant mais brut, à l'opposé des nuances de vert, de jaune, de rose qui y font surface.

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A voir aussi l'espace de Shana Moulton, sorte de refuge sous-terrain dans lequel l'artiste américaine fait chanter et danser le monde coloré et très féminin de ses installations vidéo. Les Machos attention ! Ne regardez plus les fesses des femmes, chez Shana Moulton elles sont capables de vous observer de leur yeux clignotants!

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